Les recettes fiscales ont progressé en 2024, atteignant 553 milliards d’euros selon la DGFiP, un niveau remarqué par les observateurs. Cette hausse coexiste avec des tensions visibles, notamment un déficit public en hausse et des recettes attendues non atteintes.
La montée des taxes sur le gaz et l’électricité explique une large part de l’augmentation des prélèvements obligatoires, avec des effets directs sur les factures. Selon la DGFiP, ces hausses ont représenté près de la moitié de la croissance des recettes, ce qui invite à un examen approfondi.
A retenir :
- Hausse concentrée sur taxes énergie et accises nationales
- TVA majoritaire, contribution approchant quarante pour cent du total
- Déficit public aggravé, écart aux prévisions très notable
- Niches fiscales importantes, impact budgétaire chiffrable par le PLF 2024
Recettes fiscales 2024 : analyse par composante
Après la synthèse, l’examen par composante met en lumière des déséquilibres notables entre recettes et dépenses publiques. Selon la DGFiP, les recettes nettes ont atteint 553 milliards d’euros en 2024, hors changement de périmètre. Cette ventilation montre surtout l’impact attendu sur le pouvoir d’achat et les entreprises, thème du développement suivant.
Part de la TVA et évolution 2024
Ce sous-axe relie la part de la TVA aux recettes totales et à son rôle structurel dans le financement de l’État. Selon l’Insee, la TVA représentait environ 37,8% des recettes fiscales brutes en 2024, un poids considérable. La progression de la TVA en 2024 reste faible comparée aux années précédentes, ce qui interroge la dynamique de la consommation.
Composante
2023
2024
Variation
Recettes fiscales nettes
543 Md€
553 Md€
+2%
Recettes totales (accises incluses)
—
568 Md€
élément périmètre
Part de la TVA
≈38%
37,8%
stable
Contribution taxe énergie à la croissance
—
≈50% de la variation
importante
Accises et taxes énergie : mécanismes et effets
Ce point précise comment les accises et les taxes énergie ont pesé sur le total des recettes et sur les consommateurs. Selon BFMTV, la suppression progressive du bouclier tarifaire a renforcé la captation de recettes via l’énergie, avec un effet direct sur le budget des ménages. Cette réalité économique prépare l’analyse suivante sur le pouvoir d’achat et la trésorerie des entreprises.
Effets sur acteurs :
- Augmentation des factures ménages
- Pression sur coûts industriels
- Recettes additionnelles pour l’État
Impact sur le pouvoir d’achat et les entreprises en 2024
Suite à la ventilation par composantes, l’impact réel sur ménages et entreprises devient plus net et exige une évaluation précise des flux. L’impôt sur le revenu a reculé en 2024 tandis que d’autres prélèvements augmentaient, ce qui complexifie l’analyse du pouvoir d’achat. Cette évaluation conduit naturellement à étudier les effets sectoriels et les réponses des entreprises face aux prélèvements obligatoires.
Impôts sur le revenu et pouvoir d’achat
Ce point montre le lien direct entre l’évolution de l’impôt sur le revenu et le pouvoir d’achat des ménages. Selon la DGFiP, l’impôt sur le revenu a reculé d’environ 1% en 2024, revenant à son niveau de 2022 en volume. Cette baisse masque des disparités selon les revenus et les situations familiales, avec des effets directs sur la consommation.
Acteur
Évolution 2024
Effet principal
Ménages
IR −1%
Pression sur pouvoir d’achat variable
Entreprises
IS +1%
Marges et trésorerie affectées
Consommation
TVA +1% progression
Stabilisation conjoncturelle
Collectivités locales
Ressources fluctuantes
Adaptation budgétaire nécessaire
« J’ai ressenti une baisse du pouvoir d’achat cet hiver, malgré quelques allègements ponctuels »
« J’ai ressenti une baisse du pouvoir d’achat cet hiver, malgré quelques allègements ponctuels »
Marie D.
Entreprises : impôt sur les sociétés et trésorerie
Ce segment établit le lien entre la hausse de certaines taxes et la trésorerie des entreprises, surtout pour les secteurs énergivores. Selon des analyses sectorielles, l’impôt sur les sociétés est reparti à la hausse légère, mais les coûts énergétiques ont davantage pesé sur la marge. Les dirigeants indiquent un arbitrage entre investissements et ajustements de prix face à ces pressions.
Mesures pour entreprises :
- Optimisation fiscale des flux de trésorerie
- Révision des contrats d’énergie
- Renégociation de coûts fixes
Perspectives budgétaires et mesures du PLF 2024 pour redressement
En conséquence des tendances observées, le volet budgétaire du PLF 2024 devient central pour contenir le déficit public et réorienter les recettes. Le projet de loi de finances met en évidence des niches fiscales significatives et des mesures visant un meilleur contrôle des prélèvements. Cette orientation annonce des débats sur le rôle du Trésor public et sur la nécessité d’un redressement fiscal plus ciblé.
Options du PLF 2024 et niches fiscales
Ce chapitre explicite comment le PLF 2024 aborde les niches fiscales et leur coût pour les finances publiques. Selon la synthèse officielle, les 467 dépenses fiscales recensées induisent une baisse des recettes estimée à environ 83,29 milliards d’euros en 2024. La question centrale reste la capacité à réduire ces niches sans fragiliser l’investissement ou la cohésion sociale.
Options politiques :
- Réduction sélective des niches peu efficaces
- Renforcement du contrôle du Trésor public
- Mesures ciblées pour ménages vulnérables
« Nous avons ajusté nos pratiques de facturation pour absorber une partie des hausses fiscales sans licencier »
« Nous avons ajusté nos pratiques de facturation pour absorber une partie des hausses fiscales sans licencier »
Paul N.
Fiscalité locale, loi de finances et rôle du Trésor public
Ce point relie les décisions nationales aux contraintes des collectivités via la fiscalité locale et les transferts budgétaires. Selon des analyses publiques, la coordination entre l’État et les collectivités reste un facteur clé pour limiter l’impact du déficit public. La mise en œuvre de la loi de finances nécessitera des choix parfois difficiles pour concilier service public et maîtrise des dépenses.
Scénarios budgétaires 2025 :
- Stabilisation via maîtrise des dépenses
- Augmentation ciblée des recettes
- Mix de mesures structurelles et temporaires
« Les collectivités anticipent des contraintes accrues mais cherchent des pistes de mutualisation des services »
« Les collectivités anticipent des contraintes accrues mais cherchent des pistes de mutualisation des services »
Anne L.
« La priorité est d’équilibrer le budget sans sacrifier les services essentiels »
Lucie M.
Source : DGFiP, « Exécution Budgétaire 2024 », Direction générale des finances publiques, 2024 ; Insee, « Recettes du budget général », Insee, 2024 ; BFMTV, « Portées par les taxes sur l’énergie, les recettes fiscales … », BFMTV, 2024.

